Festival 666 Jour 3

Testament - Festival 666 - 4
Et les portes de l’enfer se refermèrent…

Après deux jours intenses et totalement fous, nous attaquons cette troisième et dernière journée du Festival 666.

Pour changer, il fait chaud, et mon bronzage de norvégien au mois de décembre fait tâche parmi tous ces gens torse-nus. C’est muni de ma bonbonne d’un litre de crème solaire indice 50+ écran total spécial enfant de la lune que j’emprunte le petit sentier champêtre qui nous mène du camping au festival.

Une programmation toujours aussi éclectique pour cette dernière, avec du hardcore, du thrash, du metalcore, mais surtout, du black! Le temps d’attraper un brave rougail saucisse (excellent NdlR) et on est parti.

Et oui, c’est un « on », car aujourd’hui messieurs-dames, j’ai la chance d’être rejoint par le boss en personne, notre bien-aimé Thierry, qui va également shooter et m’aidera dans l’écriture de ce report.

Il est maintenant 14h00, le groupe qui aura l’honneur et la lourde charge d’ouvrir les hostilités s’avance…

14h00: Pitfloor

Comme leurs prédécesseurs durant les journées de vendredi et samedi, le public peine un petit peu à se réunir devant la scène. Une grande partie regarde le groupe depuis l’ombre, tandis qu’une poignée d’irréductibles ayant déjà envie d’en découdre vient se placer contre la crash-barrière. Le groupe nous propose un thrash assez classique, mais efficace. C’est propre, rythmé et entrainant. Le chanteur, complètement dans son élément, viendra chanter à plusieurs reprises dans le public, et ravira par la même occasion les fougueux festivaliers bravant la chaleur pour se mettre de joyeuses mandales dans le pit.

15h00: Artery

Groupe local puisque d’Angoulême, c’est autour d’Artery de faire retentir son thrash/death à Cercoux. Une recette efficace à en voir l’ambiance qui a régné dans le pit. Les riffs sont nerveux et précis, la batterie féroce et le chant délicatement posé sur le tout, vient ajouter des notes old school assez agréables.

16h00: Wildfire

Une prestation dans une bonne humeur notable, les bordelais de Wildfire viennent nous jouer un heavy-rock à l’australienne qui sent l’été et donne envie de boire un coup en mettant de bons coups d’épaules à de joyeux inconnus. Musique simple, mais efficace, avec de très bons solos de guitare. Présence scénique nous démontrant que les gars prennent un grand plaisir à être là, le groupe qui se qualifie de manière humoristique de « seul groupe bien de la journée » gratifiera le public de blagues tout au long du set. Une belle découverte!

17h00: Tribute To Thrash

Supergroupe français qu’on ne présente plus, TTT, emmené par Stéphane Buriez au chant vient reprendre les classiques du Thrash devant un public conquis qui scandera bruyamment chaque refrain. Au programme, Slayer, Metallica, Anthrax, Megadeth… tout y passe, l’exécution technique est absolument parfaite. Je ne suis pas un grand fan de thrash devant l’éternel, mais on ne peut que saluer une prestation de ce niveau.

18h00: Novelists

Novelists, que l’on pourra retrouver en janvier et février prochains en première partie de TesseracT lors du « War Of Being World Tour » partie 2, est mon coup de cœur de cette 5ème édition du Festival 666 (pas comme Clément qui je suis certain va nous mettre Cradle of Filth sur la première marche du podium).

Camille au chant est une pure merveille. Je suis fan de sa voix très bien gérée entre clean et scream. Pierre et Florestan alternent chacun avec brio les solos, … j’avoue que Pierre fait partie de mes guitaristes préférés tant son jeu est monstrueux.

Novelists a travaillé sa chorégraphie, Pierre, Florestan et Nicolas permutent sans cesse de place sur la scène. Le plaisir de jouer est indéniable. Le set est carré et efficace comme toujours, il y a vraiment une belle alchimie entre les membres de Novelists.

J’aurais préféré les voir un plus tard dans la soirée pour bénéficier de leur lightshow qui aurait à n’en pas douter amener une dimension encore plus immersive à leur set.

19h00: Resolve

C’est au tour des Lyonnais de Resolve autre valeur sûre de la scène metalcore nationale et européenne de s’emparer de la Hateful Stage. Ils ouvrent le set avec Human …
Encore une grosse claque de pure énergie, Resolve met d’emblée le feu à une foule déjà bouillante (on était pas loin des 40 degrès en milieu d’après-midi).

Riffs claquants d’Antonin, batterie omniprésente avec les coups de boutoir de Nathan qui manie la double avec perfection. Robin à la basse donne toujours autant de sa personne sur scène et arbore un large sourire.

Et que dire d’Anthony, il communique énormément avec le public, et son registre vocal m’impressionne toujours autant !!!

Du grand Resolve ce soir, le public ne s’y est pas trompé en leur réservant un bel accueil.

20h15: CRADLE OF FILTH

Enfin un groupe de Black, je revis. Et pas n’importe lequel, la formation britannique fait partie de celles qui m’ont initié à ce genre qui aura gagné mon coeur (noir du coup) au fil du temps. Un échange de créneau fait que le groupe jouera avant le coucher du soleil, Cradle de jour ça n’a pas la même ambiance que de nuit… mais passons.

Le set débute, et il n’y aura rien à redire du début à la fin. Le grand (bonne blague, non?) Dani est toujours présent au chant, dans les graves mais aussi les aigus qui sont sa signature. Quelques non initiés présents dans l’assemblée seront légèrement choqués, pour notre plus grand plaisir. Les classiques du groupe seront joués, notamment Dusk and her embrace ou encore Nymphetamine Fix. Le set se clôture sur From the cradle to enslave qui achèvera de satisfaire le gothique intérieur de chacun des amateurs présents dans la foule. Cradle, le concert de la journée! (Même si, à voir la réaction de Thierry, je pense qu’il ne sera absolument pas d’accord…).

21h30: Testament

Le groupe légendaire nous fait l’honneur d’effectuer sa seule date en France au cours de sa tournée européenne au 666. C’est avec grande impatience que la foule se manifeste auprès des californiens et ce, avant même leur montée sur scène. S’en suivra un set absolument parfait, comme à leur habitude. D’une puissance redoutable, avec une exécution technique sans aucun accroc. Le pit répondra bien évidemment présent à en croire la marée de slammers qui auront donné un tout petit peu de travail à la sécurité en cette dernière soirée. Chuck Billy invitera deux petites filles à monter sur scène et chantera à côté d’elles. Un moment qui restera, je pense, longtemps gravé dans leurs mémoires.

Félicitations à l’organisation du festival pour nous avoir offert un show pareil!

22h45: Slope

Difficile de monter sur scène après Testament, c’est pourtant ce qu’on réussi à faire les allemands de Slope qui nous présentent un mix de riffs funky et groovy saupoudré de hardcore avec un gros son de gratte. Le public répondra présent même si je pense que beaucoup de festivaliers ont perdu des points de vie durant le concert précédent et sont partis se réhydrater à grand coups de cervoise maintenant que la chaleur est enfin retombée. Une prestation très dynamique qui vient préparer le terrain pour le dernier groupe du week-end…

On retrouvera Slope le vendredi 18 octobre prochain à Sortie 13. 

00h00: Locomuerte

« Chicano Mosh », le néologisme inventé par les 4 lascars de la région parisienne est la meilleure manière de décrire leur style si particulier. Un thrash crossover aux teintes de hardcore complètement déjanté et débordant d’énergie. Un set complètement barré ou les Locomuerte se donnent à fond du début à la fin, invitant à tour de rôle sur scène les festivaliers, puis les bénévoles. La sécu ne pourra, elle, pas se reposer pendant le concert étant donné l’avalanche de slammers qui déferlera en direction de la scène.

Habituellement, ce ne serait pas mon style, mais pour clôturer le festival ça a de la gueule, et ça donne envie de faire la fête. Tant mieux, on me dit qu’il y a after au VIP… mais je ne peux pas vous raconter, c’est secret défense. Si je vous le dis, il faut que je vous descende…

Mon bilan du 666:

Première édition pour moi et sûrement pas la dernière! Un très beau festival à taille humaine, dans un cadre très accueillant. De nombreux choix en terme de restauration, chaque stand prend la cashless mais aussi la CB et les espèces (et ça c’est cool…).

Le parking/camping est très bien situé mais mériterait quelques « vraies » douches. La circulation sur le site est très fluide, même aux heures d’affluence, très peu d’attente à prévoir.

Un seul point (en haut) avec des sanitaires, mais vu la taille du site, c’est assez transparent finalement. Peut-être qu’un point d’eau dans la zone concert serait intéressant si la météo est la même l’année prochaine!

Merci à toute l’organisation du festival, aux bénévoles sans qui ce magnifique évènement ne saurait voir le jour, sans oublier les groupes pour nous mettre des claques à longueur de journée, on ne demande que ça.

Big up aux festivaliers d’être là pour soutenir autant les têtes d’affiches que la scène locale. Mention particulière à Victor, organisateur du 666, qui malgré son « jeune » âge tient la boutique avec une main de maître y compris face aux aléas de dernière minute, félicitations! Et enfin merci à Céline, pour les accréditations et le travail de relations presse que tu fais. (Et merci à mon chat Rory de m’aider à contrer ma dépression post-festivals pendant que j’écris.) Stay trve!