Festival 666 Jour 1

LECKS INC. - Festival 666
« Une chaleur d’enfer pour ce premier jour au festival 666 »

À peine une semaine pour me remettre de mes émotions du SYLAK, me voilà de retour sur la route en direction de la Charente. Plus précisément de la petite bourgade de Cercoux, qui accueille trois jours durant un autre festival dédié aux musiques extrêmes, le Festival 666.

L’arrivée se fait sans encombre, il faut dire que dans une commune de 1279 habitants, il est assez aisé de s’orienter, et encore plus de trouver un festival de metal. Après avoir garé mon bolide (tu ne connais pas encore le Juke le plus metal de France, toi), il est l’heure d’aller récupérer mes précieux sésames et de procéder à une reconnaissance sommaire du site.

Une première zone, en haut, où se situe un bar et de nombreux stands de nourriture (à mon agréable surprise et plus grande joie, oui oui, je mange 5 fois par jour, et alors?) ainsi que des stands de fringues, de bijoux et… un coiffeur ? La seconde zone est en contrebas, comporte elle aussi un bar mais surtout deux grandes scènes qui seront l’épicentre des festivités de ce week-end.

Après un bref passage à l’espace VIP pour dire bonjour aux copains, il est déjà l’heure de découvrir le groupe qui aura l’honneur et la lourde tache d’ouvrir les festivités sous ce soleil de plomb qui ne nous quittera pas du week-end…

15h00: No Matter What

Une formation bordelaise de hardcore assez jeune puisqu’elle a été crée en 2022 qui montre de belles qualités sur scène. Malgré leur jeune âge, les girondins en veulent, le son est puissant & la musique dans son ensemble très agressive. Certains riffs ont des consonances thrash, mais nous avons eu droit à quelques break-downs bien gras que beaucoup ont eu l’air d’apprécier.

Malheureusement pour eux, il était encore trop tôt dans la journée pour pouvoir jouer devant une assemblée conséquente. Nul doute qu’avec un créneau horaire plus favorable, le groupe aurait réussi à transformer le pit en un véritable champ de bataille.

16h00: LECKS INC.

On change de région pour aller dans l’autre sud, celui des cigales et du 51 (ou du 102 pour les plus vaillants d’entre vous), avec ce groupe d’indus tout droit venu de la région de Marseille (et ils y tiennent, attention). Une formation avec de l’expérience puisqu’ils ont déjà tourné dans toute l’Europe avec des groupes comme Belphegor, Combichrist ou encore Exodus.

Sur scène, ça joue et ça s’amuse. Les gars prennent du plaisir et ça se voit, ils jouent avec le public, jouent avec les photographes mais surtout entre eux et c’est super plaisant à voir. Visuellement, ça envoie. Le maquillage et la scéno viennent appuyer la musique pour faire voyager l’auditorat dans leur univers particulier.

17h00: Rue de la Forge

On change encore de région ET de registre avec ce groupe de fusion celtique mélangeant rap, metal, musique celtique & punk hardcore. Les vendéens de Rue de la Forge sont fidèles à leur style et proposent une prestation entrainante, engagée et surtout débordante d’énergie.

18h00: Parallyx

Le groupe de metalcore parisien Parallyx nous offre une prestation puissante mise en valeur par la prestance de sa frontwoman, Lina.

N’étant pas un amateur de metalcore, je suis agréablement surpris et me retrouve à écouter la totalité du concert depuis l’ombre en sirotant mon habituel thé glacé fait avec amour par les copains de Call of Coffee. En bref, une agréable découverte.

19h00: Poésie Zéro

Bon, on connait les loustics, on sait qu’on va passer une heure sous le signe de l’intelligence et de la finesse. Ça commence dès le début avec F-X au chant qui invective le festival et le public à grand coups de « 666, le festival de merde, avec un public de merde rempli de metalleux nazis » C’est drôle au début, puis on bascule dans le comique de répétition et la lourdeur prend le dessus sur l’humour (perso je trouve toujours ça drôle, mais quelques badauds présents dans le pit commençaient à se demander ce qu’il se passait). Le set se déroule sans accroc, c’est entrainant, la foule reprendra avec grand plaisir le refrain de « c’est nous les punks » et aura droit à un tir de confettis. Bref, les nantais de Poésie Zéro, égaux à eux-mêmes, ont fait le boulot et ont offert un beau concert de meeeeerde.

20h15: Lofofora

Après leurs frasques du Hellfest, je me demandais si on allait assister à une nouvelle dinguerie du genre ou pas. Mais le groupe est resté assez sage, tout en restant fidèle à lui même. Lofofora, bien qu’âgé de 35 ans ne vieillit que très peu et nous offre un show très appréciable, avec notamment un morceau de leur prochain album à sortir en fin d’année.

21h30: Terror

Une semaine après leur prestation au SYLAK, je revois avec plaisir Terror, ici, au 666. Je n’aime que très peu de groupes de hardcore, mais Terror en fait partie. C’est donc sans réfléchir que je pose mon matériel dans un coin et m’en vais joyeusement distribuer deux trois marrons dans le pit avant de me rappeler que mon corps doit encore durer tout le week-end et être en état pour le Motocultor la semaine qui suit… Égaux à eux-mêmes, les canadiens retournent le pit et encouragent l’auditoire à slammer parce que les gars de la sécu ont l’air trop tranquilles à leur goût (MORE BODIES, CRAWL OUT, PUT THESE GUYS TO WORK). Si tu veux des photos de Terror, va donc lire mon report J2 SYLAK!

22h45: Sun (brutal pop)

Une fois n’est pas coutume, je ne connaissais pas. C’est mon ami Stéphane Birlouez et son épouse Karine qui m’en ont fait l’éloge. Je me dirige donc vers le pit photo pour découvrir cette artiste franco-allemande qui aurait créé son propre style la « brutal pop ». Étant un mec fin comme du gros sel, et ayant une fâcheuse tendance à me trémousser sur du Katy Perry après un certain nombre de pintes, je n’y vois aucun problème. La prestation est très visuelle, Karoline est habillée tout de blanc, et un splendide jeu de lumière vient sublimer sa tenue et sa prestation. On y trouvera des reprises, notamment Survivor des Destiny’s Child, mais à la sauce Sriracha d’outre-Rhin. Le public est complètement conquis, mission accomplie pour Sun. Très belle découverte pour ma part!

00h00: Korpiklaani

Quoi de mieux pour terminer une chaude journée d’Août qu’un groupe finlandais qui doit avoir une chanson sur 79% (chiffre totalement aléatoire faisant suite à une étude statistique menée par mes soins) des alcools du bar de ton village? C’est devant une foule entassée devant la scène que Korpiklaani se présente à Cercoux. Dans une ambiance plus que festive, le groupe vient clôturer cette première journée au son des accordéons et autres instruments folk. Une prestation qui donnera envie à quelques uns de poursuivre cette soirée jusqu’à tôt le lendemain.

Sur ces belles notes, il est temps pour moi de regagner ma tente (le coffre du Juke, car il manquait un arceau à ma tente…), mais avant toute chose, petit débrief de la journée avec les copains Pascal, Maryse Amandine et Kevin autour de quelques cervoises.

Stay tuned pour la suite.

Festival 666 2024 - 5ème édition