Le Crossroad a le secret des soirées réussies

Richie Kotzen live au Crossroad
Le virtuose multi-styles Richie Kotzen enchante le Crossroad

Photos © Thierry Bouriat
Texte : Lrh727 (merci H. toujours un plaisir de te revoir!) & Thiery Bouriat
Place : Le Crossroad (17) | Richie Kotzen – Europe Tour 2024

Ce sont les « fêtes maritimes » à la Rochelle en ce 22 juin 2024 avec une foule immense pour admirer une concentration unique de vieux gréements splendides.

Pendant ce temps là et plus discrètement à quelques encablures, le Crossroad a invité un maitre de la guitare en la personne de Richie KOTZEN. Un habitué du Crossroad puisqu’il était venu avec THE WINERY DOGS (Mike Portnoy, Billy Sheehan) le 27 juin 2023.

Près de 300 initiés ont rejoint la très belle salle de concerts du Crossroad, localisée à Angoulins-sur-Mer au sud de La Rochelle à la programmation pointue française et internationale.

Guitariste chanteur protéiforme reconnu pour avoir joué avec POISON ou Mr BIG, plus récemment avec WINERY DOGS et Adrian SMITH, c’est sa carrière solo que défend ce soir Richie KOTZEN.

Moins connue et pourtant riche d’environ 25 albums avec beaucoup de pépites où sa voix soul rock et sa guitare font merveille.

Place au concert !

Arrivée à 21H30 discrète pour Richie, Dylan Wilson à la basse et Kyle Hughes à la batterie.

Cela démarre bien heavy avec « Losing my mind » un titre de « Get up », album d’il y a 20 ans qui m’avait fait découvrir justement cette carrière solo. Son fort mais bon.

Ils enchainent avec les mélodiques « War paint » et « Fooled again » étrangement raccourcie alors que son solo studio est pourtant succulent.

« Dogs » suit. Belle et calme et seul extrait de l’excellent triple album « 50 for 50 » soit 50 chansons pour ses 50 ans. Un bel exploit.

« Bad situation » remet de l’énergie avant « Fear » allongée d’un long et beau solo.

3 mid tempos suivent avec « Love is blind » aux vocaux chromés, « Doing what the devil says no »
et « Help me » plus acide.

La complicité entre les 3 musiciens se ressent crescendo. Très concentré sur son jeu, Richie se tourne souvent vers ses musiciens et communique peu directement avec le public.

On surprend des regards entre les musiciens qui proposent des phases d’improvisation avec de succulents solos et des prises de risques sur la structure de certains morceaux. C’est juste magique…

Kyle Hughes, maître du tempo est vraiment excellent, il est également le batteur de Bumblefoot, quant à Dylan Wilson il multiplie les lignes de basse spectaculaires et slapping complexes. Tous les 2 assurent les backing vocals.

Guitariste virtuose avec un phrasé unique, Richie Kotzen joue sans médiator et nous propose de nombreuses combinaisons de notes et de sonorités très techniques mais sans oublier l’aspect mélodique.

Son timbre de voix est incroyable, une voix légèrement éraillée, chaude et mélodieuse, très bluesy et soul. J’aime beaucoup l’interprétation qu’il fait des différents morceaux, l’émotion qu’il réussit à transmettre et le charisme qu’il dégage.

Nouvelle balade « Remember » que Richie aime beaucoup car il la joue systématiquement puis le concert finit avec le bien rock « Peace sign ».

En rappel nous avons droit à une version tellurique du « Shapes of things » des Yardbirds mais pas aux deux derniers morceaux prévus pourtant sur la set list : « You can’t save me » et son dernier single « Cheap shots ».

Belle ovation pour finir. Richie disparaît discrètement mais ses musiciens viennent discuter et prendre des selfies.

Très bon esprit. Et très bon concert. Merci le « Crossroad ».