9 de magnitude sur l’échelle de Richter et un set dévastateur.
C’était la foule des grands soirs au Rocher de Palmer en ce lendemain de Hellfest. Le public est venu en masse célébrer les « dieux nordiques » de Meshuggah sans oublier les bordelais de Gorod qui accompagnaient en première partie les suédois sur les dates françaises de cet « Immutable Tour ».
Gorod
C’est à Gorod que revient la lourde tâche d’ouvrir les hostilités de cette soirée. Les lights sont rouges, le groupe tourne le dos à la scène. Julien lève le bras et c’est parti pour une leçon de Tech-Death de haut niveau pendant un peu plus de 40 minutes. Le public est d’emblée derrière Gorod, l’ambiance est chaude et la foule conquise.
On le serait à moins tant le groupe maitrise son sujet avec un niveau technique remarquable et une virtuosité de tous ses musiciens. Mathieu et Nicolas nous balancent des riffs, tappings et solos vertigineux. Le duo rythmique « Barby » à la basse et Karol à la batterie déchirent tout. Quant à Julien, en maître de scène, il nous délivre un chant puissant.
Ici, pas de bling-bling, pas de fioriture, Gorod se donne à fond, fait preuve de générosité. Le plaisir d’être sur scène se voit et l’interaction avec le public est bonne.
Gorod jouera 3 morceaux du nouvel album « Orb » sorti en mars 2023, « Chrematheism », « We Are the Sun Gods », « The Orb » sur les 7 morceaux joués ce soir-là. Ils passeront haut la main l’épreuve du live.
On aurait aimé que le set dure plus longtemps. Gorod fait partie des groupes nationaux des plus prometteurs. Réservons-leur un accueil des plus chaleureux au Motocultor 2023. Ils passeront le vendredi 18 août sur la Dave Mustage à 13h00.
Meshuggah
Après un rapide changement de plateau, Meshuggah s’empare de la scène. L’excitation est palpable, la salle comble est surchauffée et les premières notes résonnent dans l’obscurité. Les lights s’allument, ils sont là, devant nous. Le show commence avec Broken Cog du dernier album.
Et là on se prend un uppercut d’une rare violence en plein visage.
Les lights sont intenses, alternant rouge, vert, avec des explosions de lumières stroboscopiques. Elles apportent au show une dimension visuelle et sont synchronisées avec la batterie et le déluge de riffs. L’imposante batterie Sonor de Tomas Haake avec sa double grosse caisse surplombe une scène agrémentée de décor reprenant l’artwork du dernier album « Immutable ». En fond, un grand écran LED diffuse des visuels.
Même si Jens Kidman (chant), Fredrik Thordendal et Mårten Hagström (guitares), Dick Lövgren (basse) sont plutôt statiques, Meshuggah tel un rouleau compresseur défonce tout sur son passage. Le son est surpuissant, les riffs syncopés de Fredrik Thordendal et de Mårten Hagström sont repris par le public dans une danse furieuse. Derrière la crash barrière la foule se bouscule dans une énergie collective. Les headbangs se multiplient témoignant de l’intensité contagieuse de la musique de Meshuggah.
C’est intense, électrique, la section rythmique est d’une précision redoutable. La voix de Jens Kidman résonne avec une puissance brute. Meshuggah jouera 4 chansons du dernier album « Immutable » sorti en avril 2022 pour terminer en rappel avec Demiurge et Future Breed Machine.
Au total pas moins de 12 titres seront joués. Nous avons vécu une soirée d’anthologie, une nouvelle très belle affiche au Rocher de Palmer.
Merci à Base productions et au Rocher de Palmer