Back to Saint-Mau’, capitale aindinoise du festival metal
L’Ain, le premier des départements. Le berceau de l’humanité. La terre des braves… Ok, j’ai compris, j’arrête le chauvinisme. Nous sommes vendredi 2 août 2024, le mercure atteint des sommets.
Alors qu’une grande partie de la France n’a d’yeux que pour l’Olympisme à Lutèce, un nombre certain de passionnés s’est donné rendez vous en terre aindinoise, à Saint-Maurice-de-Gourdans (plus couramment appellé SMDG ou Saint Mau’, pour les intimes) afin d’en découdre, au son de musiques (très) amplifiées.
Il est 16h quand je prends la route depuis le domicile familial pour rejoindre l’espace Régis Perrin. Et oui, je l’assume, le Sylac Open Air, c’est mon festival de princesse dans l’année. Un lit, une douche, la piscine et un petit déj’ (autre qu’une 16 tiède et une part de pizza de la veille), ça change.
Le site du Sylak Open Air
Le site n’a pas changé, et c’est tant mieux. Facilement accessible par la route, l’organisation ne néglige pas pour autant les aventuriers misant sur la SNCF pour arriver à bon port, en proposant une navette depuis la gare jusqu’au site. Le cadre est très agréable, à deux pas de la rivière d’Ain ou nombre de festivaliers est allé se rafraichir (ou y faire un semblant de toilette).
Après avoir récupéré mon photo-pass et mon petit bracelet, je fais un rapide tour de site pendant qu’il n’y a pas encore trop de monde. La scène du vendredi est en place, j’aperçois les canons à mousse identiques à ceux des bals de village bien connus par tous les jeunes de la région, et je sais déjà que je vais passer une bonne soirée.
À peine le temps de goûter la bière, et il est déjà l’heure de me mettre en place pour le premier concert du week-end. Les premiers fans se massent gentiment à la barrière tandis que les bénévoles se mettent en place pour recueillir les éventuels slammers.
17h30: Perseide
J’ai découvert PERSEIDE il y a quelques mois grâce à WTPI (Where the Promo is, NdlR), qui nous avait adressé une news pour nous présenter leur nouvel album P.I.E.C.E.S.
Les lyonnais délivrent un metal moderne, avec des touches de metalcore et de pop. Ils gratifient les festivaliers déjà présents d’une très belle performance dont dégage une sacrée énergie, une superbe manière d’ouvrir un festival tel que le SYLAK.
18h35: Bind Torture Kill
Dans la culture populaire, BTK (Bind Torture Kill en abrégé), renvoie vers Dennis Rader, un tueur en série américain plutôt prolifique car reconnu coupable des meurtres d’au moins une dizaine de personnes et qui avait pour modus operandi d’attacher ses victimes, puis de les torturer, pour enfin en terminer avec elles. Voilà! Le cadre est planté, j’ai complètement plombé l’ambiance, mais le set de BTK commence. Le groupe est composé de Benji (batterie), Olivier (chant) et Yann (guitare). Vous l’aurez compris, le groupe se passe de bassiste! Étonnamment cela sonne plutôt bien, l’ensemble fait ressortir une ambiance assez torturée, parfois oppressante, mais tout le temps agressive. Malgré le coté assez redondant de la partie instrumentale, c’était une belle découverte.
19h45: Les Bracos
Certains photographes étudient chaque groupe avant les festivals, connaissent chaque line-up, chaque setlist… Personnellement, j’essaie de ne pas oublier mon matériel, et c’est un bon début. Alors imaginez ma surprise, quand je passe d’un groupe qui mélange punk/crust/hardcore à un trio de rednecks à la française où le chanteur a un poisson empaillé sur son pied de micro.
Les francs-comptois « Les Bracos« revendiquent un « punkabilly à base de chasse, pêche & tuning ». La foule se prête au jeu et reprend les refrains scandés par Morille, le chanteur. Chaque chanson a une thématique bien précise et très subtile, qui appelle chacun à la réflexion. « les poissons sont plus longs derrière la station d’épuration ». La recette est efficace, le show est rodé, et les canons à mousse se mettent en marche occasionnant à l’avant du pit des pogos, et à l’arrière, la joie des enfants.
21h00: The Roadies of the D
Formé en 2013, The Roadies of the D est un tribute band du fameux duo américain composé de
Jack Black & Kyle Gass. Même si la prestation scénique est sympathique, elle reste tout de même à des années lumières de Tenacious D. Néanmoins, le public a répondu présent accompagnant le groupe sur la quasi totalité de la setlist, notamment Master Exploder & Tribute.
22h15: Princesses Leya
Né de la rencontre entre deux humoristes (Antoine Schoumsky/Studio Bagel et Dedo/Jamel Comedy Club), le groupe « Princesses Leya » formé à Paris propose un show dynamique et fait amplement participer le public qui s’en donne à coeur joie. Alors que l’un incarne incarne les clichés du metal, l’autre incarne quant à lui ceux véhiculés par les non initiés du genre. La musique est rythmée, la prestation est assez théâtrale, les membres du groupes sont survoltés et tout le monde à l’air de prendre plaisir sur cet avant dernier set de la soirée.
23h35: Loudblast
Groupe pionnier de la scène death française, on n’a plus besoin de présenter Loudblast. La formation emmenée par Stéphane Buriez compte bien nous montrer qu’après 40 ans d’existence, elle répond toujours présente. Sur scène, c’est rapide. Très rapide même, mais ça reste très propre. On sent l’expérience du groupe. La batterie est hystérique sur certains morceaux et Stéphane alpague la foule qui remue de plus en plus. Il me semble reconnaitre Cross the Threshold, qui terminera ce set et clôturera ainsi la première soirée du Sylak.
Une première soirée qui s’est déroulée sans accroc, avec une météo qui s’est maintenue, malgré les nombreux éclairs pendant le deux derniers concerts, le ciel ne nous est pas tombé sur la tête!!
Demain est un autre jour, avec des groupes comme Lordi, Infected Rain ou encore Electric Wizard. Il est temps pour moi de reprendre la voiture pour retrouver mon lit afin d’être à l’heure demain matin pour le début des hostilités.
Stay tuned pour la suite.