Interview du groupe nancéen Hell Gate

Hell Gate interview par My Rock Revolution

Bonjour Ben, Bonjour Tiche. Vous venez de parcourir les 4 coins de la France pour une tournée intense. Aujourd’hui, avec My Rock Revolution, on revient avec vous sur cette expérience et sur vos projets à venir.

Présentation du groupe

1. Je vous laisse tout d’abord vous présenter !

Ben : Moi c’est Hell Ben, Je suis bassiste et accessoirement le graphiste qui s’occupe de la plupart des affiches de cette tournée.

Tiche : Moi c’est Hell Tiche, guitariste du groupe. Je m’occupe du booking et un peu du management.

2. Comment décririez-vous votre style musical à quelqu’un qui ne vous connaît pas encore ?

B : Ohla, malheureux *rires*

T : C’est un melting pot de beaucoup d’influences, assez porté par le post-metal et le black metal moderne.

B: Voire des influences musicales qui ne sont même pas du metal. Pour ma part, il y a pas mal d’influences rock que j’incorpore dans mon jeu de basse. Pour Tiche, ça reste dans le metal si je ne me trompe pas.

T : J’écoute beaucoup de New Wave, de Cold wave.

B : Là-dessus, on se rejoint. On récupère des ambiances à gauche, à droite, et on essaye de les incorporer dans nos titres. Ça donne quelque chose d’assez unique qui nous correspond plutôt bien.

T : On prend du plaisir à jouer nos morceaux qui sont sincères.

La tournée – intro

3. Vous venez de terminer une tournée de 6 concerts aux 4 coins de la France avec Sumus Diabolus Incarnatus. Quelle était l’idée derrière cette tournée ?

T : C’est pour le plaisir de jouer notre musique dans des lieux encore inexplorés pour nous. Le fait de faire une tournée commune avec un même groupe, c’est une expérience qu’on avait déjà faite, mais pas avec autant de dates.

4. Comment s’est passée la préparation logistique de cette tournée ?

T : Il y a pas mal de travail en amont avec Ben. La promotion des dates, la logistique des lieux pour le matériel, mais aussi pour les hôtels.

B : Beaucoup de mails envoyés, beaucoup de prises de contact. Il y a eu beaucoup de travail de manière rapprochée, mais c’est très bénéfique pour la suite en termes d’expérience.

T : Ça n’en est que plus gratifiant quand on arrive auxdites dates.

5. Comment avez-vous décidé des groupes à démarcher ?

T : Pour la plupart des concerts qu’on a gérés par nous-mêmes, c’est souvent des groupes qu’on apprécie et avec lesquels on a envie de jouer.

B : Ce sont des groupes avec lesquels on a un attrait par le genre ou par le fait qu’on a déjà écoutés, ou alors avec lesquels on avait envie de jouer car ils sont humainement compatibles ; en plus du fait qu’ils sont locaux aux endroits où l’on joue. C’est une aventure humaine avant tout.

6. Vous avez partagé l’affiche avec de nombreux groupes le temps de ces concerts, que ce soit Sumus Diabolus Incarnatus, Demande à la Poussière ou encore Celeste pour n’en citer que trois. Comment, à posteriori de la tournée, vous percevez cette complémentarité de genres ?

(Nom des groupes participant aux concerts : Ignis Tellus, Depressive Witches, Demande à la poussière, Celeste, Les bâtards du Roi, Givre et Miserere Luminis.)

T : Les dates amènent des groupes, soit du même style, mais en même temps c’est compliqué d’apposer une étiquette aux différents genres. Ça permet de faire des soirées éclectiques. Même si c’est dans le même genre musical, ça amène tout le temps des univers différents et ça donne un tout à la soirée.

B : Je rajouterai même qu’on a la chance de passer un petit peu partout, dans tous types de soirées parce qu’avec notre genre « hybride », on peut se glisser un peu partout.

T : En même temps notre musique est semi moderne, semi old school.

B : Ça parle autant aux anciens qu’aux nouveaux la plupart du temps. C’est avantageux.

La tournée – concrètement

7. Comment percevez-vous l’accueil des différentes régions où vous jouez, vis-à-vis de Hell Gate, mais aussi des autres groupes ?

B: Je dirai que ce n’est pas tant l’engouement, mais plus la fréquentation qui a différé selon les dates. C’était plutôt une très bonne réception à chaque soirée.

8. Est-ce que vous étiez attendus ?

B : Clairement, oui ! Surtout la première date, le 29 octobre, à Nancy. L’aventure a commencé chez nous à Nancy. C’était la maison et nous étions attendus. C’était sûr car c’était la première fois pour beaucoup qui nous découvraient sous la forme actuelle, à savoir le dernier album, le dernier show en date. Et puis d’autres qui venaient redécouvrir ce même show qu’ils avaient vus auparavant, que ce soit à Nancy ou à des endroits proches, Saint Dié, ou Metz ou ailleurs.

T : C’était une grosse découverte par exemple pour les gens qui sont venus voir Celeste. Ils nous ont découverts par la même occasion. À chaque concert, on a toujours des retours qui nous font vraiment chaud au cœur et qui nous font plaisir. Ça nous motive à continuer sur notre ligne actuelle.

9. J’ai eu l’occasion d’assister à l’un de vos concerts, celui avec Celeste à Nancy. Vous étiez à fond ? Quel est votre secret pour garder cette énergie qui fait tant vibrer le public ?

B : On fait un entraînement : cent pompes, six cent abdos *rires* Enfin non, rien de tout ça, mais rien qu’avec les costumes de scène, le fait de se grimer, de jouer un personnage qui n’est pas celui de tous les jours. C’est grisant et ça nous motive !

T : Lorsque l’on monte sur scène, on ne se donne pas vraiment de limites. L’important c’est de prendre du plaisir du début à la fin. Si les gens le ressentent, c’est gagné pour nous. Si on arrive à faire passer une émotion par la musique ou par nos gestuelles, c’est qu’on a réussi notre concert.

10. Avez-vous testé de nouveaux morceaux pendant cette tournée ? Si oui, quelles ont été les réactions ?

B : Dans un certain sens oui. Notre album est sorti il y a un an. Beaucoup de gens découvrent encore le nouveau show. Des gens qui nous connaissent depuis quelques années, avant notre virage artistique, découvrent des nouveautés.

T : Depuis la sortie de l’album, on a fait quasiment une trentaine de dates et à chaque fois dans des lieux différents. C’est toujours un renouveau pour le lieu où l’on va. Il y a aussi des gens qui nous suivent de près et qu’on revoit régulièrement à plein d’endroits différents.

B : Par exemple, un fan irlandais est venu nous voir plusieurs fois, que ce soit à Nancy, à Sélestat, et ailleurs en France.

T : Aussi, d’autres personnes sont venues en Allemagne, à Metz, à Nancy. C’est vraiment cool.

B : Ça fait plaisir de se sentir autant soutenus.

Hell Gate - Vagues d'Amertume

Tracklist :

Vagues d’Amertume

  1. Au Plus Loin de la Terre
  2. Par le Fond
  3. L’Océan Aux Mille Tempêtes
  4. Les Naufragés
  5. Errance
  6. Épave
  7. Phare
  8. Grève

11. Avez-vous fait face à des difficultés pendant cette tournée ?

B : On a failli ne pas pouvoir sortir de guitares parce qu’il manquait un baffle guitare sur l’un des lieux. C’était une petite erreur de communication, chose qui peut arriver à tout le monde. Au moment d’arriver, ça a mis une petite sueur. Ça s’est arrangé dans l’après-midi même avec la location d’un baffle et la soirée n’était pas compromise.

T : Concrètement ce sont des petits problèmes de logistique et de matériel. Il n’y a pas eu d’incidents graves en soit.

12. Quel est le moment fort de cette tournée qui vous a marqué ?

B : À chaque fin de date en soit, surtout la dernière à Namur où l’on se demandait quand est-ce qu’on y retournerait. On a hâte. C’est comme si on avait besoin de notre fix de dates.

T : On est toujours à se dire : “C’est quand la prochaine ?”. On est vite en manque ! On a déjà des pistes pour 2025.

Les projets musicaux

13. Quels sont vos projets pour les mois à venir (nouvel album, clips, collaborations) ?

T : Tant de choses à dire ! Il y a pas mal de projets pour les années à venir. Une éventuelle collaboration avec un groupe, mais à voir si on aura le temps. Nous sommes déjà sur la composition du troisième album. Aussi, il y a des projets vidéo en perspective qui sont dans notre to-do list. Pas mal de choses devraient se concrétiser dans les mois à venir.

B : Il y a également les éventuels lieux et dates de concerts à venir où l’on n’est encore jamais allé.

14. Vous parlez d’un troisième album. Est-ce que vous pourriez nous en dire un peu plus ?

T : Pour moi, le groupe est en constante évolution selon les écoutes qui nous influencent. Le groupe évolue avec les membres. Le troisième album sera plus agressif et plus mélancolique. C’est tout ce que je pourrai dire !

B : Nous pousserons davantage ces curseurs là, qui étaient déjà assez poussés dans l’album actuel.

15. Si vous pouviez collaborer avec un artiste ou un groupe, qui serait-ce et pourquoi ?

T : On aimerait bien jouer avec Der Weg einer Freiheit.

B : On aimerait aussi jouer à nouveau avec Gaerea. Ce serait la date step up pour Hell Gate.

Question ouverte

16. Quel message aimeriez-vous transmettre à ceux qui vous suivent depuis vos débuts et à ceux qui vous découvrent aujourd’hui ?

B : Un grand merci ! Que ce soit en nous soutenant ou en nous découvrant, c’est très important pour nous. Tant qu’on aura des occasions de jouer, on n’hésitera pas à les saisir !

T : On est vraiment heureux de partager notre univers auprès du plus grand nombre. Si notre musique arrive à créer des émotions, c’est gagné pour nous.