Noise Indus et énergie cataclysmique à L'Autre Canal Nancy
Grosse soirée metal indus ce mercredi 19 juin à l’Autre Canal avec Horskh et Health !
Photos © Marie d’Emm – Un grand merci à Guillaume pour le report écrit.
Et tout de suite l’ambiance promet d’être sympa. Dans la file d’attente avant l’ouverture des portes, une fille distribue des bracelets de perles aux gens qui commencent à arriver, parfois d’assez loin (Strasbourg, et même Nantes d’après les commentaires sur la page Facebook de l’événement !). Car Nancy est la seule ville française visitée par HEALTH lors de leur « Rat Girl Summer Tour ».
Sur la porte, une affiche mentionne un avertissement à destination des personnes épileptiques, du fait des effets visuels utilisés pendant le show …
Les portes ouvrent, les premiers spectateurs entrent. Le dress code est noir, bien évidemment. Derrière moi, j’entends un gars dire à quelqu’un : « Tu vas voir, Horskh en live, c’est percussif ! ». Et effectivement, les minutes qui suivent vont totalement faire honneur à son choix d’adjectif.
Horskh
Les lumières s’éteignent … et les stroboscopes se mettent en route. L’avertissement sur la porte était pertinent, valait mieux ne pas avoir oublié de prendre sa Dépakine avant de venir. Les Bisontins (c’est le nom des habitants de Besançon) de Horskh investissent la scène du Club pour 45 minutes d’apocalypse.
Le batteur, tout de rouge maculé, martèle ses fûts, tandis que le chanteur, habillé façon Trent Reznor période Downward Spiral, hurle les paroles de l’incandescent Turbine ON, extrait de leur dernier album BODY. Leur mélange d’indus, de metal et d’électro est effectivement percussif et particulièrement efficace. On pense à Ministry, Nine Inch Nails (avec qui HEALTH a tourné en 2008), KMFDM, ou encore Punish Yourself. Le chanteur et le guitariste alternent machines, percus, guitare, parfois chantent/hurlent ensemble en duo, et demandent même à la foule un wall of death. Autant dire qu’à la fin de leur set, on était bien bien chaud pour accueillir les Angelitos de HEALTH …
Health
La tension commence à monter pendant le changement de plateau quand les fans aperçoivent Johnny (bassiste) et Jake (guitare/chant). Les lumières s’éteignent, et c’est Identity, extrait de l’album DISCO4 :: PART 2, qui ouvre le bal. Et force est de constater que la magie opère de suite. On retrouve immédiatement ce qui fait la singularité du groupe, le contraste entre la brutalité des machines et la voix presque plaintive, si humainement désespérée de Jake.
Le public est conquis et les titres s’enchaînent, notamment le puissant HATEFUL, extrait du dernier album. Le son est massif, abrasif, Jake utilise un micro branché à son pedalboard pour créer le fameux effet signature du groupe, le Zoothorn. Le batteur, BJ, a le sourire tout du long pendant que le groupe alterne les morceaux rageurs comme Future of Hell, et les pièces plus planantes comme Demigods.
Vient ensuite Major Crimes, extrait du jeu vidéo Cyberpunk 2077 (le groupe est connu pour sa participation à la bande-son de plusieurs jeux)… puis leur superbe reprise du cultissime Be Quiet and Drive de Deftones, et le bouleversant Ashamed, repris en chœur par les premiers rangs du public.
Le concert touche à sa fin, quelqu’un réclame Feel Nothing dans le public, et voit son vœu exaucé. Puis Jake annonce le dernier morceau, et précise que le groupe ne fera pas de rappel, non pas qu’ils n’ont pas apprécié le moment, mais c’est leur manière de fonctionner. Et ce sera le furieux DSM-V, du nom du manuel américain de diagnostic des maladies mentale, qui aura l’honneur de terminer ce set parfait qui aura duré une heure.
Cerise sur le gâteau, j’ai pu discuter et trinquer avec Johnny après le show, ce qui confirme leur réputation de groupe abordable et proche de leur fan-base. J’ai ainsi appris qu’il avait mangé un steak tartare avant le concert, et que c’était un plat qui n’est pas vraiment connu aux Etats-Unis.
Note de Marie :
Le bassiste est arrivé avec des oreilles de chats qu’il n’a pas gardées longtemps vu qu’il ne tient pas en place.
I love cats !
