Airbourne, Europe Tour 2025

Airbourne - Live Report - Atabal - My Rock Revolution
Une soirée enflammée placée sous le signe du hard rock, à l’ATABAL

35 dates, et quasiment autant de sold-out, cela devrait suffire pour témoigner de l’intensité de la tournée européennes des australiens. Dans pas moins de 12 pays, Airbourne a décidé de faire halte pour délivrer son hard rock à l’efficacité redoutable, simple et sans artifice.
Revivez, ou découvrez pour les moins chanceux, cette magnifique soirée biarrote!

Si vous ne connaissez pas le lieu, il est important de le présenter. L’ATABAL, c’est LA salle du Pays Basque. Avec une capacité d’environ 700 places, elle accueille régulièrement de grands noms de la scène metal, mais aussi des artistes émergents de cette scène, mais pas que. Des studios de répétition ainsi qu’une école de musique viennent compléter une superbe salle. La qualité acoustique y est excellente (vous savez à quel point je suis chiant là dessus…), et les lumières tout autant. On peut dire, que tous les paramètres sont au vert pour passer une excellente soirée.

Une soirée qui commence avec …

ASOMVEL

Pour ceux qui ne connaitraient pas encore, ASOMVEL est un groupe britannique fondé dans les années 90, qui à l’époque évoluait en trio, suite au décès tragique de l’un des membres du groupe, ses deux neveux ont rejoint la formation qui se présente désormais comme un quatuor.

La recette est simple et sans chichi, un speed rock ’n’ roll très bien exécuté & surtout, qui marche très bien. Déjà, ça commence fort, j’entends « Gonna Fly Now » (mais si, tu sais, la musique de Rocky.
Bon je n’ai quand même pas lâché mon meilleur shadow boxing dans le pit mais l’envie y était), sans tarder, les gars font leur entrée sur scène et envoient la soudure. Le premier titre est évidemment « Louder and Louder », et ça joue fort, très fort même. S’en suivra une setlist d’une dizaine de titres, que le public reprendra en chœur, bien volontiers ! Scéniquement, c’est en place, il n’y a rien à dire, Ralph viendra même jouer debout sur un caisson, contre la crash. Juste en face d’un couple avec qui j’avais sympathisé, et qui m’avait confié que c’était le premier concert de leur fille. Un concert qu’elle n’oubliera probablement jamais !

On ne va pas se mentir, l’influence Motörhead est omniprésente. Toutefois, je n’irai pas, comme j’ai pu lire à certains endroits, qualifier Asomvel de « cover band ». Leurs compositions sont solides, et même si l’attitude scénique et la légère ressemblance physique pourraient nous faire revoir le regretté Lemmy, les britanniques ont tout de même leur style, un speed rock ’n’ roll à l’ancienne qui sent le cuir et la bière, et qui, je crois, a conquis la salle et échauffé les esprits pour la bagarre qui arrive incessamment sous peu.

Le temps de faire un petit tour par l’espace bar, et de me faire du mal en regardant la carte du food-truck juste devant la salle, je retourne me mettre en place pour un groupe qui a marqué ma jeunesse. Runnin’ Wild est l’un des premiers albums que j’ai acheté, et je me rappelle encore le jouer en boucle (et surtout à fond) dans ma chambre. C’est donc avec grand plaisir (et avec un tout petit peu de pression) que je retourne dans la salle pour shooter les Aussies qui commencent à se faire attendre. Au son de groupes comme Metallica ou encore Maiden, le pit se transforme en une véritable chorale (ça chantait légèrement faux sur Run to the Hills, mais bon, on n’a pas tous la tessiture d’un Bruce Dickinson…).

Mesdames, messieurs, il est venu le temps de la tête d’affiche, celle que vous attendiez tous…

AIRBOURNE

Devant un public remonté à bloc qui chante déjà le riff de « Ready to Rock », le quatuor australien rentre sur scène avec fulgurance, et c’est parti pour une grosse heure de riffs, solos de guitare et refrains qui sont pour la plupart devenus emblématiques du genre. Emmenés par un Joel O’Keefe survolté comme à son habitude, Airbourne transformera la salle en une immense communion sous le signe du Hard Rock.

Un show rodé, mais vrai. On sent que les gars prennent du plaisir sur scène, malgré l’intensité de leur tournée, l’énergie ne manque pas, et c’est plaisant.

Il n’y a franchement rien à redire, le son est bon, la prestation déborde d’énergie… Et la sécurité est mise à contribution pour récupérer l’avalanche de slammers qui traversent la salle et ainsi leur éviter de finir sur un pied de micro.

Sur « Girls in black », on a le droit à la traditionnelle douche de bière que Joel va prendre au milieu du public, sur les épaules d’un brave roadie qui comptera évidemment comme un dommage collatéral.

Après un rappel, initié par un magnifique solo de sirène de raid aérien du batteur, le show s’achèvera sur Runnin’ Wild, évidemment, qui viendra clôturer cette soirée mémorable.

Carton plein pour Airbourne qui avance d’une case dans cette tourné européenne dantesque, qui s’achèvera en mars à Dortmund.

Mes derniers mots iront comme d’habitude aux groupes pour leurs prestations de haut vol, aux agents de sécurité présents sur le site, mais aussi tout le staff & les bénévoles de l’ATABAL qui ont contribué à la réussite de cette soirée, ainsi qu’ AEG Presents FR  pour l’accréditation et donc l’opportunité !

Par Clément